Préparer parfaitement les cils naturels : la base d’une pose qui tient dans le temps

Dans l’univers de l’extension de cils, chaque détail compte. Et parmi toutes les étapes, la préparation des cils naturels reste la plus déterminante.
Une bonne préparation, un patch bien placé, un mapping précis et une posture de travail stable. Ces éléments transforment littéralement la qualité d’une pose, aussi bien sur le plan technique qu’esthétique.

Dans cet article, je vais vous expliquer pas à pas comment préparer les cils naturels, poser le patch correctement, réaliser un mapping de base et adopter la bonne posture de travail.
Ces étapes, simples en apparence, sont souvent négligées… mais c’est là que se joue la différence entre un travail amateur et une pose professionnelle.

Avant de commencer la pose, la première chose à vérifier, c’est la propreté et la santé des cils naturels.
Chaque cil doit être parfaitement nettoyé pour garantir une adhérence optimale de la colle.
Utiliser un shampooing pour cils avec du tea tree oil est recommandé car il à un effet anti-bactérien, puis rincer avec de l’eau à PH neutre. Garder un PH neutre lors de la pose est essentiel pour le bon fonctionnement de la colle. Un primer ou booster sera appliqué si le PH est acide (on identifie un PH acide lorsque toutes les conditions sont réunies pour que la colle fonctionne à sq vraie valeur et pourtant l’extension ne s’accroche pas)
Une surface propre et dégraissée évite que les extensions glissent ou tombent prématurément.

Ensuite, on passe à l’application des patchs

Le patch est bien plus qu’une simple protection.
Il joue un rôle fondamental dans le confort de la cliente et dans la facilité de votre travail.
Une erreur très fréquente consiste à faire remonter le patch trop haut, de sorte qu’il couvre partiellement les cils naturels. Cela gêne la visibilité et rend l’isolation beaucoup plus difficile.

Le patch ne doit jamais toucher ni soulever les cils naturels, ni dans le coin interne ni dans le coin externe de l’œil.
Il doit suivre la ligne de la paupière, sans remonter.
Un patch bien positionné vous permet de travailler sereinement, avec une ligne de cils bien visible et dégagée.

Une fois la préparation terminée, on passe à la phase de mapping.
C’est ici que l’on détermine le style final du regard.
Un mapping bien conçu garantit une symétrie parfaite et un rendu adapté à la morphologie de chaque cliente.

Commencez par diviser l’œil en trois zones :

  • Le coin interne,

  • La zone centrale,

  • Et le coin externe.

Pour cela, placez deux points de repère de chaque côté de l’iris. Ces repères servent de frontières entre les zones et vous permettent de créer la structure de votre pose.

Ensuite, identifiez l’endroit où sera placée la plus grande longueur.
Selon le style choisi, la plus grande taille peut se situer au coin externe pour un effet « œil de biche » ou au centre pour un effet « doll eye ».
Une fois ce point défini, descendez progressivement en taille d’un coté et de l’autre, afin d’assurer une transition douce et naturelle.

Ce travail de dessin et d’organisation sur le patch est essentiel : c’est votre plan de pose ou le GPS de votre pose  (comme j’aime bien l’appeler)
Il vous guide tout au long de la prestation et vous aide à garder une cohérence visuelle d’un œil à l’autre.

Avant de commencer la pose, il est souvent utile de soulever légèrement la paupière supérieure à l’aide d’un sparadrap fin.
Ce geste crée un espace entre les rangées de cils et facilite considérablement l’isolation.
Attention à ne jamais tirer excessivement la peau — le but est simplement de dégager la base des cils pour y accéder plus facilement.

Une bonne isolation est la clé d’un travail qui dure sans gêne pour la cliente.

MAIS, Le secret d’une isolation réussie, c’est avant tout un bon positionnement des mains.
Une technicienne qui travaille les mains en l’air perd rapidement sa stabilité et sa précision.

Je recommande toujours de poser la main d’isolation sur la tête de la cliente, généralement sur le front.
Cela crée un point d’appui stable et réduit les tremblements.
La pince d’isolation doit être légèrement incurvée, ce qui permet de séparer les cils beaucoup plus facilement.

La pince de pose se tient avec trois doigts : le pouce, l’index et le majeur.
Cette tenue à trois doigts donne une grande liberté de mouvement tout en gardant la main légère et détendue.

Dans l’isolation et la pose des extensions, la vitesse vient toujours après la précision.
Mieux vaut prendre le temps de bien isoler, de vérifier chaque placement, et de maintenir une belle direction que vouloir allez très vite.

Chaque petit détail — le patch, le mapping, l’appui des mains — contribue à construire un résultat stable, qui dure et surtout confortable pour la cliente.

La maîtrise technique ne réside pas seulement dans la rapidité d’exécution, mais dans la rigueur de la préparation.
Prendre le temps d’installer correctement le patch, de tracer un mapping réfléchi et de stabiliser sa posture, c’est investir dans un résultat plus net, une meilleure retention et surtout un e expérience plus professionnelle vis à vis de votre cliente.

Dans mes formations, j’insiste toujours sur cette phase, car elle détermine toute la suite.
C’est ce qui fait la différence entre une pose correcte… et une pose exceptionnelle.

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